Fin novembre, le Conseil fédéral a transmis au Parlement le projet de réforme de la loi sur la prévoyance professionnelle ( LPP ) élaboré par trois partenaires sociaux : l’Union patronale suisse (UPS), l’Union syndicale suisse (USS) et Travail. Suisse. Ce printemps, le SER avait fait part de son soutien au projet en écrivant au conseiller fédéral Alain Berset.

Ce compromis équilibré encouragera une évolution positive de la prévoyance professionnelle. La proposition transmise au Parlement, en particulier les trois mesures de compensation prévues, permet de renforcer le deuxième pilier et de maintenir les prestations de retraite malgré une réduction du taux de conversion minimum, voire de les améliorer pour les personnes qui travaillent à temps partiel.

Pour le SER, la réalité sociale du travail à temps partiel rend la modernisation de la LPP urgente. En effet, la Suisse compte un grand nombre de salarié·es à temps partiel qui doit être pris en compte dans la prévoyance professionnelle. Actuellement, six femmes sur dix qui exercent une activité professionnelle ont un emploi à temps partiel, contre seulement 1,8 homme sur dix. Dans l’enseignement, la majorité des enseignant·es à temps partiel sont aussi des femmes, et beaucoup d’entre elles font ce choix afin de pouvoir également s’occuper de leur famille. En particulier en cette période de pénurie de personnel enseignant, le paysage éducatif est fortement tributaire de ces enseignant·es à temps partiel.

Les mesures prévues par le projet de réforme amélioreront la situation des personnes à bas revenu, des temps partiels et des femmes, et éviteront de pénaliser les travailleuses et travailleurs âgé·es. Le SER travaillera donc à obtenir son acceptation par le Parlement.

En attendant de voir comment ce compromis tout helvétique sera reçu par les Chambres fédérales, je vous présente mes meilleurs vœux pour 2021, pour une nouvelle année éclairée, pleine d’énergie et débordante de créativité.