Reprise de l’activité après un burnout : à quoi devrions-nous être plus attentifs ?

Depuis plusieurs décennies, de nombreux travaux s’intéressent à la santé des enseignant·es notamment à travers le concept de burnout (ex. Fiorilli et al., 2015). Généralement défini comme un syndrome de stress professionnel chronique, le burnout semble toucher un nombre considérable d’enseignant·es. Par exemple, dans une étude menée en Suisse romande auprès de 5’519 enseignant·es (Studer & Quarroz, 2017), il apparait notamment que plus de 40% d’entre eux et elles obtiennent un score élevé sur la dimension correspondant à l’épuisement physique et psychologique.

Un certain nombre de facteurs de risque et de protection du burnout enseignant ont pu être mis en évidence, de même que ses conséquences sur le plan professionnel et personnel (pour une revue voir par exemple Garcia-Carmona, Marin & Aguayo, 2019). Cependant, nous en savons encore très peu sur le vécu des enseignant·es une fois qu’ils·elles sont mis en arrêt maladie et surtout sur la façon dont s’est déroulée la reprise de leur activité. À travers cette étude, nous souhaitons donc contribuer à l’amélioration des connaissances en nous focalisant sur certains aspects comme la durée des arrêts maladie, les liens entre les enseignant·es et leur établissement durant cette période et les mesures favorisant la reprise de l’activité. Ceci devrait nous permettre d’améliorer l’accompagnement des enseignant·es arrêté·es pour cause de burnout, mais aussi les établissements scolaires qui doivent composer avec cette problématique.  

Ansermet Christina et Raquel Gomes Silva, HEP Vaud, & Nicolas Meylan, Unité d’Enseignement et de Recherche Développement, HEP Vaud