Les enjeux scolaires = PPDC ou PGDC
L’école doit relever de multiples défis qui peuvent s’apparenter à la résolution d’équations mathématiques. Dans chaque dossier, un savant équilibre et un consensus doivent être trouvés entre le Plus Petit Dénominateur Commun et le Plus Grand Dénominateur Commun.
Cette mise en balance des intérêts est inscrite au menu quotidien des enseignant ·es. Elle se matérialise par une savante programmation des facteurs d’organisation, de gestion, de didactique, de méthodologie, de matériel, de discipline, d’intervenant·es, d’inconnues, etc. La prise en compte de ces variables est le pain quotidien dans nos classes.
Pour certain·es, ces équations peuvent très vite devenir des sources de bug. La gestions des paramètres peut s’apparenter à des épreuves qui surclassent les participant ·es à ce concours scolaire. Vient alors un message d’erreur qui nécessite la consultation de spécialistes ou de personnes ressources. Illustrons certaines situations scolaires qui demandent aux enseignant·es des talents de «bossu·es des maths».
Certain·es élèves bénéficient de mesures de compensations des désavantages qui impliquent la transformation ou l’adaptation des fiches existantes ou des ressources de l’animation pédagogiques. L’équation demande ici de faire le choix du PPDC ou du PGDC: adapter uniquement les fiches pour les quelques élèves concernés ou le faire pour tous. En cas de création de A à Z d’une nouvelle activité ou une rédaction de documents, les critères «de base» pour les Dys doivent être appliqués dès les premiers caractères.
Ces adaptations «graphiques» sont à mettre en lien avec les objectifs visés. Elles ne touchent pas le fond des activités, mais uniquement la forme. Lors de la composition d’épreuves normatives et sommatives, les mêmes outils de mise en page doivent être utilisés comme PPDC. Les formulations des consignes et les items-objectifs des exercices constituent la base de l’épreuve. L’adaptation des révisions pour les élèves au bénéfice de mesures doit se faire de concert avec les enseignant·es spécialisé·es en suivant les décisions officielles. C’est alors qu’il faut «régler» la question du PGDC.
Pour complexifier le travail des collègues, il faut intégrer la variable des différents supports numériques ou papiers des MER – moyens d’enseignement romands – et autres moyens officiels. Ces petits éléments peuvent devenir des épreuves «sources d’erreurs» ou «éliminatoires» pour certain·es collègues. Et petite cerise sur le gâteau, les livres du·de la maitre·sse et autres moyens didactiques et méthodologies des nouveaux moyens de mathématiques sont prioritairement disponibles en ligne sur ESPER. En cas de coupure de connexion, les enseignant·es sont devant de vraies inconnues étant donné que l’impression est «fortement déconseillée ou pas expressément adaptée» et que la version hors-ligne n’intègre pas toutes les fonctionnalités.
Sans avoir suivi une formation d’algèbre ou de programmateurs dans une HES, les collègues sont quotidiennement appelé·es à résoudre de nouvelles équations avec de nombreuses inconnues et des variables de plus en plus complexes. La reconnaissance par les autorités de ces changements, des besoins de soutiens et de ressources, ainsi que d’améliorations des conditions sur les terrain sont fortement souhaitées et attendues.
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