VD: Son petit nom, c’est BS 1, pour « Bachelor en enseignement secondaire 1 » - 11/2023
Présenté sur le site de la HEP Vaud comme une formation inédite en Suisse romande, le BS1 propose une formation qualifiable « de base » pour accéder au Master en enseignement du secondaire 1. Pourquoi est-ce important de le préciser ? Car le BS1, contrairement à ce que pourrait laisser croire son titre, ne donne aucune habilitation à enseigner. Il constitue la première étape d’une formation en minimum cinq ans, conduisant à un Master en enseignement pour le secondaire 1.
Conçue pour répondre à l’évolution des besoins du terrain, la formation complète offre la possibilité d’enseigner quatre disciplines, ce qui accroit considérablement l’employabilité.
Quelques mois après la première rentrée, les points de vue sur la formation diffèrent.
Entretien avec le directeur de la formation de la HEP Vaud, Cyril Petitpierre
Plusieurs éléments ont favorisé la création de cette nouvelle formation en partenariat avec l’UNIL et les directions d’établissement scolaire. Outre des éléments structurels, liés à l’organisation des horaires suite à l’introduction de la LEO (le 1er aout 2013), Cyril Petitpierre, directeur de la formation à la HEP, évoque « l’évolution sociétale » qui nécessite le renforcement des aspects transversaux du métier. « La population des élèves a évolué », dit-il. « Par exemple, la formation professionnelle se base sur le développement de compétences, plus que dans une approche disciplinaire. » En d’autres mots, il s’agit de s’ajuster et d’offrir également aux élèves des outils pour développer des compétences dites transversales ( apprendre à apprendre, communiquer et collaborer, etc. ). Le Master actuel des secondaires 1 dure deux ans, ce qui est « très rapide » en termes de formation. La proposition du BS1 ( 3 ans + 2 ans ) aborde les notions pédagogiques et disciplinaires sur un temps plus long, donc permet l’acquisition et le développement des compétences professionnelles d’un métier de plus en plus complexe à exercer.
« Face aux enjeux de la pénurie des enseignants », il s’agit également « d’attirer d’autres publics, comme les personnes qui n’ont pas envie d’enseigner en primaire et qui ne veulent pas non plus aller d’abord à l’université ». L’enquête menée auprès des étudiantes et étudiants a montré que l’offre répond aux besoins. « Le succès est inespéré. »
Ne risque-t-on pas de vider le réservoir des 5-8 ? « Actuellement ce n’est pas le cas », répond Cyril Petitpierre. Le nombre d’inscrit·es en filière Bachelor primaire est identique aux années précédentes.
La formation en chiffres
Ci-contre, les inscriptions en fonction des six profils de formation quadri-disciplinaires qui sont offerts. Hélas, comme on peut le constater, l’allemand ne semble toujours pas avoir la cote … Les profils qui incluent l’allemand sont les moins prisés. Seuls quinze étudiant·es vont effectivement suivre un cursus contenant la langue de Goethe.
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