Une assemblée particulièrement dense
On en parlait dans le numéro précédent, une assemblée générale extraordinaire de la commission de l’enseignement spécialisé (COMES) du SEJ a eu lieu le 17 septembre dernier. Outre les cahiers des charges déjà cités dans le dernier billet, plusieurs dossiers ont été évoqués.
Un taux de participation d’environ 85% à cette AG montre, si c’est encore nécessaire, le désarroi qui règne chez les enseignant-e-s spécialisé- e-s par rapport à des décisions prises sans qu’on les ait impliqués dans le processus de réflexion. En premier lieu, il a été rappelé que la demande du SEJ formulée au Département dès 2012 de créer un groupe de travail chargé de réfléchir aux dix priorités en matière d’intégration/inclusion scolaire établies par la COMES, n’avait jamais vu le jour malgré plusieurs rappels à ce sujet. Une nouvelle démarche dans ce sens sera initiée prochainement.
Autre sujet dont on est sans nouvelle, l’évaluation de la structure de soutien développée à Delémont. Le système mis en place met l’accent sur l’intégration des élèves en modifiant sensiblement l’organisation des classes de soutien, qu’il ne faut d’ailleurs plus présenter comme telles. L’idée était de faire un véritable bilan, d’apporter les corrections utiles au fonctionnement et de l’introduire partout dans les écoles comprenant aujourd’hui des classes de soutien. Une évaluation promise depuis plus de cinq ans qu’il faut réclamer. L’introduction d’une sensibilisation en allemand et en anglais dans ces classes a également fait beaucoup parler. D’abord, l’exigence n’a pas été formulée pour toutes les classes de soutien. Ensuite, la notion de sensibilisation, qui sous-entend que de l’allemand ou de l’anglais est fait à chaque fois qu’une activité peut s’y prêter, est abandonnée de fait en imposant de porter une leçon de chaque à l’horaire, au détriment d’autres branches qui ne sont pas précisées. Une harmonisation des pratiques précédée d’une vraie réflexion sera demandée.
Pour l’enseignement ambulatoire, là aussi il a été constaté que des règles d’attribution de leçons de soutien manquaient. Des rapports faits par les conseillers pédagogiques venus observer la situation concluent à un nombre de leçons à attribuer. Leurs préavis ne sont que rarement suivis et un nombre restreint de leçons est finalement accordé, sans explication. Préciser les procédures, définir les compétences de chacun-e, accorder du temps pour évaluer l’enfant bénéficiant d’un soutien, sont des éléments qui ont été évoqués et qui font aujourd’hui défaut. Sans entrer dans les détails, car la place nous manque, d’autres aspects, parfois gênants, ont été signalés.
Mais, quel que soit le dossier, les enseignant-e-s présent- e-s le 17 septembre ont clairement manifesté leur accord pour participer à des groupes de travail visant à harmoniser, améliorer, simplifier des pratiques et des fonctionnements. Le SEJ va faire des propositions dans ce sens au Service de l’enseignement.
Si rien ne devait bouger de ce côté-là, le SEJ créerait alors des groupes de travail internes et poserait ensuite, non plus des pistes de réflexion, mais des revendications. Nous espérons que nos interlocuteurs privilégieront la première solution qui s’appelle concertation entre partenaires.
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