Le 7e programme quadriennal d’activité de la CIIP – Conférence intercantonale latine de l'instruction publique – s’inscrit d’une part dans un objectif de consolidation de ce qui a été mis en place durant la dernière décennie, et d’autre part dans un objectif nouveau et transversal de généralisation de l’éducation numérique.
Ce programme souligne quelques priorités politiques, comme, sans étonnement, l’éducation numérique, l’éducation à la durabilité ou l’inclusion scolaire et la gestion de la diversité. La CIIP met également l’accent sur la question du climat scolaire et de la santé des enseignant·es et des élèves, même si ce thème ne se retrouve pas dans les différents domaines d’activités et la planification de ce programme. Ces différentes priorités politiques sont autant de thèmes que le SER suit et pour lesquels nous avons pris diverses positions et formulé des demandes ces dernières années. Ces dernières paraissent avoir trouvé un certain écho à la lecture de ce programme.
Dans le domaine de la formation des enseignant·es et des cadres, la CIIP rappelle qu’elle en suit l’évolution sur le plan national et international. La Suisse est l’un des derniers pays d’Europe à former les enseignant·es primaires en trois ans, et pourtant le programme de la CIIP ne semble pas vouloir dépasser cet écueil. Une seule piste est évoquée : une formation additionnelle certifiée, consécutive aux formations initiales et à la pratique professionnelle, dont les modalités restant à identifier et à formaliser. Il faut espérer que la conduite de la réflexion fondamentale sur l’intégration du numérique et ses divers impacts, qui est évoquée dans la cadre de la formation des enseignant·es, des formatrices et formateurs d’enseignant·es et des cadres du système éducatif, amène à une véritable prise en compte des réels besoins en matière de formation initiale et que la position du SER dans ce dossier trouve enfin un écho favorable.
Dans l’importante coordination concernant le secondaire II menée au niveau suisse par le SER et ses différents partenaires, les différents objectifs évoqués par le programme, comme la Formation professionnelle 2030 ou l’objectif de 95 % de jeunes ayant un titre du secondaire II à 25 ans, devront également trouver un écho.
Le SER y veille.
Samuel Rohrbach, président du SER