Julie Bazinet. (2015). Eduquer les enfants avec la psychologie positive. Pour les parents, enseignants et éducateurs. Ed. Jouvence.

La psychologie positive revisite des thèmes qui donnent un sens à notre existence, mais qui avaient été négligés en recherche: l’optimisme, la créativité, la gratitude, la vitalité, l’engagement, la confiance, le courage, la justice, la bonté, l’intégrité pour ne nommer qu’eux. Avec le bonheur en tête de liste, les chercheurs de ce courant avancent qu’être heureux nous rendrait plus sociables, plus intelligents, plus créatifs… plus riches! Il est intéressant de lire ce livre pour comprendre comment une enseignante d’une classe d’école primaire au Canada cherche à «appliquer» cette psychologie pour exercer son métier. Elle affirme que ces principes augmentent les chances de réduire le stress, optimisent les potentiels, développent la force de caractère des enfants et préviennent la dépression. Elle nous transmet ses manières de faire à travers de multiples exemples et pistes d’activités.  

Brigitte Mahillon, assistée de France Tillieu (2015). Le petit Laboratoire de Grammaire. Ed. de la différence.

Ce «labo» est destiné aux élèves de 8 à 12 ans. Il propose une centaine de «séances actives de découvertes» qui toutes ont été expérimentées dans les classes et peuvent être reproduites facilement. La démarche proposée est basée sur cette idée: mettre l’enfant dans la peau d’un grammairien. Il «manipule» ainsi les mots, les phrases, les textes avec la curiosité et le plaisir du chercheur de laboratoire qui manipule ses éprouvettes. Il découpe, mime, dessine, déplace, remplace, ajoute, soustrait puis examine les effets de ses transformations. Il formule des hypothèses descriptives ou explicatives, les compare, les vérifie et trouve des lois parfois provisoires qu’il complète au fur et à mesure de ses découvertes. La grammaire apparaît alors comme n’étant pas une matière «à part», mais comme un moyen de découvrir sa propre langue en l’observant, en lui appliquant des expériences diverses.  

Philippe Meirieu. (2015). C’est quoi apprendre? Les grands entretiens d’Emile. Ed. L’aube

Emile est un collégien français, il habite un hameau qui compte une centaine d’habitants. Pascal Lemaître est un illustrateur dans l’édition et dans la presse internationale. Philippe Meirieu, nous le savons, est un spécialiste des sciences de l’éducation et de la pédagogie. A eux trois, le pédagogue répondant aux questions d’Emile préparées avec sa classe, ils cherchent, à travers un entretien original, et le trait malicieux du dessinateur, à intéresser aussi bien les adolescents que leurs parents à cette question à jamais non résolue: «C’est quoi apprendre?». La pertinence des questions de l’adolescent amène le pédagogue à se centrer sur l’essentiel de sa pensée et à la restituer avec clarté et concision. Ce qui permettra aux enseignants lisant ce livre une bonne approche de thèmes chers à Meirieu et qui leur sont chers. Soulignons l’intérêt de cette petite collection Les entretiens d’Emile.  

Patrick Savidan. (2015). Voulons-nous vraiment l’égalité? Ed. Albin Michel.

Quel sens donner au fait que nous puissions désirer, quasi unanimement, une société plus juste, moins inégalitaire, et par ailleurs, dans le temps même où ce désir s’exprime, agir collectivement d’une manière, qui, de toute évidence, contribue à maintenir, voire creuser d’importantes inégalités? Qu’est ce que cela signifie? Que nous serions hypocrites, irrationnels, inconséquents, immoraux? Que nous voyons et désirons la justice, mais que flanche piteusement la volonté qui nous permettrait de la faire advenir? Que nous ne voudrions pas vraiment l’égalité que nous prétendons désirer? L’auteur a voulu exposer cette tension. Par un travail d’enquête, il montre que ce qui se joue là a trait à notre difficulté de nous représenter un avenir commun, et à croire en notre capacité à répondre collectivement aux attentes qui sont les nôtres. Une analyse qui ne peut que nous intéresser en tant qu’éducateurs.