2017, année difficile pour le personnel?
Une nouvelle législature est lancée pour cinq ans. Le peuple fribourgeois a décidé de reconduire un Conseil d’État équilibré. Il s’agit maintenant pour les associations professionnelles de continuer leur travail et de défendre les intérêts du personnel contre les velléités de certains de dégrader leurs conditions.
Loi sur l’ECAB
Grâce à la mobilisation des associations de personnel, des syndicats et des partis politiques de gauche, la FEDE a pu déposer, le 29 décembre, 9’765 signatures accompagnant le référendum lancé contre cette loi sur l’Établissement cantonal d’assurance des bâtiments. Le peuple fribourgeois pourra s’exprimer, en principe le 24 septembre 2017. Il s’agira d’éviter la sortie des employés de l’Établissement de la Loi sur le personnel. Cette sortie, considérée comme une chance par la direction et la majorité du Parlement, mettra en place un système salarial prévoyant entre autres le salaire au mérite et la possibilité d’accorder des rétributions supérieures aux barèmes de l’État. Ces dispositions sont discriminatoires envers la majorité du personnel et les assurés fribourgeois ne sont pas prêts à payer leur prime à un établissement pour lui permettre d’octroyer de tels cadeaux. Les récentes attaques directes du directeur de l’ECAB ont démontré une certaine nervosité et les signes d’une volonté de ne pas débattre. Peine perdue, le débat aura lieu et cette fois il ne s’agira pas de l’esquiver.
Personnel de l'Hôpital fribourgeois
Dans une information interne et en guise de cadeau de Noël, la directrice générale a précisé à l’ensemble de son personnel que «la situation financière du HFR deviendra difficilement gérable sans un changement au niveau législatif, afin de disposer d’une plus grande flexibilité que celle offerte par la Lpers». Par ces lignes pleines d’inconscience sociale et politique, elle annonce qu’il faudra baisser les salaires, que l’on pourra licencier plus facilement et qu’un statut moins favorable sera accordé. C’est au personnel de se serrer la ceinture et de subir encore plus de pression. N’y aurait-il pas d’autres cibles à viser, en particulier le financement hospitalier via les assureurs, alors que nos primes prennent chaque année l’ascenseur? Encore une fois, par une telle annonce, c’est tout le service public que l’on attaque.
Et pour les enseignants?
Dans cette tourmente, serons-nous un jour touchés par des mesures prises au niveau de la LPers? Pas impossible… Mais avant cela, nous avons de nombreux dossiers propres à notre profession à défendre et à faire avancer. Par des courriers adressés à notre directeur, la FAFE a demandé à la Direction de l’instruction publique, de la culture et du sport (DICS) de revenir sur des articles du règlement de la loi scolaire et du règlement du personnel enseignant: travail en demi-classe, mise en place de la commission des effectifs, application de la garantie de poste, révision de notre mandat professionnel accompagnée de l’ouverture de discussions sur la possibilité de l’octroi d’une unité de décharge pour maîtrise de classe, organisation de l’enseignement spécialisé… Mais, au préalable, vos associations devront régler la procédure de discussion avec la DICS. Nous voulons que les affaires pédagogiques soient traitées sans un autre partenaire «invité» autour de la table.
Le programme sera chargé, mais la solidarité de tous permettra de remplir nos objectifs et de garantir des services publics de qualité avec un personnel respecté. Tous nos vœux pour 2017 qui, je le souhaite, apportera joie, bonheur, santé, amour, jolies découvertes et satisfactions.
Les numéros complets de la revue, les dossiers pédagogiques et les articles qui les constituent peuvent être consultés par les abonné·es connecté·es.
Faute d’abonnement, il est possible de les obtenir au format PDF. [Numéro ou Dossier : 11 CHF; Article : 2 CHF.]
Si disponibles, des éditions imprimées des numéros de la revue peuvent être commandées à secretariat@revue-educateur.net.